Est-ce que vous saviez qu’il y en Europe un désert qui rappelle énormément celui de Death Valley aux États-Unis ? Et qu’il était tout proche de la France ? Aujourd’hui, je vais vous raconter notre voyage en Espagne dans le désert des Bardenas Reales. Je vais vous partager toutes les informations qui nous ont permis de préparer cette escapade ainsi que des conseils pour que vous puissiez faire de même.
C’est où le désert des Bardenas Reales ?
Le désert des Bardenas Reales se trouve en Espagne, plus précisément au sud-est de la Navarre près des villes de Tudela et Carcastillo. Il s’agit d’une zone semi-désertique qui possède des formations rocheuses sculptées par l’érosion et dont les paysages rappellent fortement Death Valley en Californie. Avec ses 40 000 hectares, on y retrouve une faune et une flore unique.
Cela faisait longtemps que j’avais envie de découvrir cet endroit, ayant été plusieurs fois bluffé par ces paysages que l’on peut confondre avec ceux du désert américain. L’occasion s’est présenté alors que nous venions de passer une semaine au pays basque.
Comment se rendre dans les Bardenas Reales ?
La solution la plus simple pour aller dans les Bardenas Reales est d’avoir une voiture. Le désert se trouve à environ 2h30 de route de Saint-Jean-de-Luz et à 5 heures de route de Toulouse.
Si vous voulez opter par l’avion, l’aéroport le plus proche est celui de Pamplune mais vous devrez ensuite louer une voiture pour atteindre le désert. En France, c’est l’aéroport de Biarritz qui est le plus proche.
Enfin, si vous souhaitez y aller en train, préparez-vous à un petit périple puisqu’il vous faudra rejoindre la gare d’Hendaye, puis celle de Saint-Sebastien et prendre ensuite un train jusqu’à Castejon de Ebro. Là aussi, le reste du trajet devra se faire en voiture.
Vous l’aurez compris, même si vous vous déplacez en train ou en avion, la voiture est indispensable pour arriver au désert des Bardenas Reales et encore plus pour le visiter.
À savoir que, même avec un GPS, il peut ne pas être évident de trouver l’entrée des Bardenas Reales. Notre GPS estimait que nous étions arrivés alors que nous étions en plein milieu d’une nationale. En réalité, une fois que vous approchez de la zone, vous commencerez à voir des panneaux « Bardenas Reales » et il est conseillé de les suivre.
Sachez aussi que plusieurs entrées existent pour accéder au désert : pour arriver et visiter la Blanca Baja (la zone la plus visitée), il est conseillé d’aller en direction d’Arguedas puis de suivre les panneaux Bardenas Reales. C’est aussi par cette entrée que vous accéderez au centre d’information des Bardenas Reales où vous pourrez récupérer un plan et vous renseigner.
Les différentes zones des Bardenas Reales
Le désert des Bardenas Reales comporte plusieurs zones que l’on peut visiter. Généralement, pour un premier voyage, tout le monde visite la zone Blanca Baja. C’est la plus accessible et celle que l’on voit le plus en photos. Les autres zones sont : Blanca Alta, la Negra et el Plano.
N’ayant visité que la Blanca Baja, je ne pourrais pas vous parler des autres mais n’hésitez pas à regarder sur d’autres blogs en ligne et vous trouverez certainement des infos.
À la découverte du désert des Bardenas Reales
C’est par une journée couverte de début septembre que nous avons pris la route en direction des Bardenas Reales. Auparavant, nous avions dormi dans la ville de Tudela mais j’aurai l’occasion d’en reparler un peu plus loin. Nous avons pris la route en direction d’Arguedas puis tourné à droite au niveau du panneau « Parque natural de Bardenas Reales » juste au dessus d’un panneau « cooperativa ».
Là, nous avons roulé sur plusieurs kilomètres jusqu’à atteindre le Visitor Center. Ils sont certainement habitués à voir passer des gens de multiple nationalités car la personne qui nous a accueilli nous a donné quelques explications en français et indiqué les lieux à ne pas manquer.
Nous reprenons la route et il est vrai que le paysage nous rappelle Death Valley, les constructions rocheuses, les couleurs, ces routes en lignes droites qui nous y emmènent… Nous finissons par atteindre la fin de la route goudronnée où l’on trouve une base de l’armée de l’air espagnole. Il est interdit d’aller en direction de cette base mais nous entendrons leurs exercices militaires quotidiens tout au long de la journée.
À la place, nous tournons à gauche pour arriver sur un chemin de terre qui fait une boucle complète dans le désert des Bardenas Reales. D’ailleurs, la majorité des véhicules font la boucle en tournant à gauche quand on arrive face à la base militaire mais vous croiserez probablement des voitures qui ont fait le choix inverse.
Dans le parc, la vitesse est limitée à 40 km/h mais on peut difficilement aller plus vite compte tenu de l’état de la piste. D’ailleurs, on a plutôt tendance à y aller doucement pour profiter des paysages.
Assez rapidement, nous nous arrêtons pour faire des photos et tourner autour des ces formes rocheuses. Ces paysages lunaires sont réellement fascinants et on prend un vrai plaisir à marcher un peu pour s’éloigner de la piste.
Castildetierra ou la cheminée de fée
L’un des principaux spots des Bardenas Reales est le Castildetierra. C’est d’ailleurs là que l’on a vu le plus de monde au même endroit (le reste du temps, nous étions plutôt seuls au monde). Il s’agit d’une sorte de cheminée naturelle qui a été sculptée par l’érosion et qui est l’un des emblèmes des Bardenas Reales (et qui malheureusement peut casser à tout moment). Malgré les barrières qui sont là pour empêcher les visiteurs de s’approcher, certains n’hésitent pas à braver les interdits pour s’en approcher. De notre côté, nous en avons fait le tour à bonne distance.
Pique-nique avec vue
Nous nous sommes arrêtés sur une zone dégagée pour profiter de la vue tout en pique-niquant dans la voiture. Car dans les Bardenas Reales, il n’y a pas d’endroit pour acheter à manger alors il faut penser à apporter son repas si vous souhaitez déjeuner sur place. Cela reste un de mes meilleurs souvenirs dans ce désert, manger une salade bien industrielle avec une telle vue, ça n’arrive pas tous les jours.
Les autres zones du parc
Après avoir fait la boucle de la Blanca Baja, nous avons voulu essayer d’aller du côté de la Negra. Nous avons trouvé le chemin pour y accéder mais ce dernier n’était pas en bon état et nous craignions pour notre véhicule de location.
Ce qui me permet d’embrayer sur l’une des questions que j’ai le plus vu passer sur internet : Peut-on visiter les Bardenas Reales avec une voiture citadine ? Oui c’est possible pour la Blanca Baja (même si le véhicule aura besoin d’un bon lavage à la sortie). Il faut simplement faire attention à rouler doucement pour ne pas se prendre un éventuel trou mais ça se fait très bien. Pour visiter les autres zones des Bardenas Reales, il vaut mieux privilégier une voiture de type SUV qui sera plus à même d’encaisser l’état des routes.
Visiter le désert des Bardenas, combien ça coûte ?
L’entrée au désert des Bardenas Reales est entièrement gratuite !
Où dormir quand on visite le désert des Bardenas Reales ?
Tout près de l’entrée du désert, vous ne trouverez que l’hôtel Aire de Bardenas, très instagramable mais pas donné. De notre côté, nous avons cherché du côté des villes les plus proches et avons trouvé un chouette AirBNB à Tudela : une grande pièce aménagée avec de quoi dormir et faire à manger. L’hôte était très réactif et accueillant. Nous avons déboursé 122€ pour deux nuits ce qui reste selon moi plutôt intéressant. Je vous laisse le lien du logement si vous voulez y jeter un œil.
En revanche, nous n’avons clairement pas été charmés par la ville de Tudela, très grise et peu accueillante selon nous. Mais l’avantage, c’est que nous étions à seulement 25km du désert.
Notre avis sur le désert des Bardenas Reales ?
Clairement, nous recommandons à tout le monde de partir découvrir ce désert atypique. Il offre des paysages lunaires que l’on ne voit pas tous les jours. Est-ce qu’il ressemble à Death Valley ? Un peu oui, mais les deux sont quand même assez différents quand on y regarde de plus près. Et avec le passage régulier d’avions de l’armée espagnole, on ne se sent pas vraiment loin de tout, comme c’est le cas dans la vallée de la mort. En tout cas, à titre personnel, j’adorerais y retourner (avec un véhicule adapté) pour découvrir les autres zones du parc qui proposent certainement des paysages encore différents à découvrir.