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Jour 6 : Mammoth Lakes, Mono Lake et Death Valley

Notre roadtrip en Californie continue ! Après avoir quitté Yosemite et traversé la Tioga Road, nous sommes à présent à Mammoth Lakes pour une nouvelle journée où le programme est chargé.

Réveil dans notre hôtel de Mammoth Lakes. La nuit a été reposante mais nous n’avons pas le temps de faire une trop grasse matinée. Déjà parce que nous devons rendre la chambre pour 11h, mais aussi parce que nous avons plein de choses à faire. Nous allons découvrir Mono Lake et Death Valley.

Départ de Mammoth Lakes

Après avoir regardé pour la dernière fois le petit éléphant fait avec des serviettes qui trône sur le lavabo, nous retrouvons notre voiture sur le parking. C’est aussi l’occasion de voir les alentours de l’hôtel en plein jour car à notre arrivée la veille, il faisait nuit noire. Devant nous, c’est une véritable station de ski sans neige. Mais finalement, c’est sans tristesse que nous quittons cet hôtel qui ne nous manquera pas plus que ça. Enfin, c’est ce que nous pensions…

Nous retournons dans la ville de Mammoth Lakes avec plusieurs objectifs en tête : tout d’abord, faire le plein d’essence, acheter des provisions (surtout de l’eau) et trouver un endroit pour petit déjeuner/déjeuner.

Les préparatifs avant de partir vers Death Valley.

Nous avons donc été faire nos courses dans un supermarché Vons pour y rencontrer Denise, une caissière d’une cinquantaine d’année qui avait la voix de Marge Simpson. Elle m’a gentiment filé une carte de fidélité que je ne réutiliserais probablement jamais (mais il y a 0.40$ crédités dessus).

Nous avons lorgné sur un fast food avant que Mademoiselle L ne déclare que « ça sent vraiment pas bon » et avons fini par nous tourner vers un petit restaurant discret appelé The Stove. J’ai opté pour des quesadillas au poulet délicieuses (et copieuses) tandis que ma chère et tendre a préféré un sandwich à la dinde qui aurait pu la caler toute la journée vu la taille. Les prix étaient très abordables et l’accueil très sympa. On a même pu avoir un bon verre de jus d’orange.

A la découverte de Mono Lake

Il est environ 13 heures quand nous sortons du restaurant et prenons la route, direction Mono Lake : il s’agit d’un lac salé en plein milieu du désert. Il est composé de roches volcaniques qui, avec l’évaporation de l’eau du lac, laissent des formes originales. Alors que nous sommes presque arrivés, notre GPS nous envoie sur un chemin de graviers où nous ne faisions pas les malins. Pas question de crever en plein milieu de nul part !

Mono Lake est loin d’être un endroit très prisé par les touristes. Il est finalement assez loin de tout autre point touristique et l’accès en voiture n’est pas très facile. Nous étions donc d’autant plus contents quand nous sommes arrivés. C’est un endroit très reposant et assez incroyable : un lac perdu au milieu de nul part. Il faisait déjà assez chaud et nous étions encore loin de Death Valley.

Petite anecdote : à notre arrivée, un monsieur équipé d’un détecteur de métaux se baladait autour du lac. Un ranger n’a pas tardé à se montrer pour lui dire qu’il était interdit de s’adonner à ce loisir autour du lac. Tout ça calmement et sans débordement. Respect !

Ah, parmi les choses qu’on aurait probablement dû voir mais qu’on a zappés (parce qu’on ne le savait pas ;p), il y a Conflict Lake qui visiblement vaut également le détour dans un style complètement différent de Mono Lake. Peut-être pour un prochain voyage…

En route pour Death Valley

Hop hop hop, nous reprenons la route cette fois-ci en direction de Death Valley. Inutile de vous dire qu’il faisait de plus en plus chaud à mesure que nous nous approchions de ce désert. Le paysage a changé petit à petit. Bye bye les forêts et bonjour à … rien. Des rochers, du sable, des arbustes brulés par le soleil, voilà ce que l’on voyait de chaque côté de la route. La température a rapidement dépassé les 100°F (environ 37°C) quand nous avons traversé la ville de Bishop.

Quelques kilomètres plus loin, la circulation est encore moins dense. En même temps, à part les rares touristes, personne ne prend la direction de Death Valley. Qui irait suer à grosses gouttes dans l’un des lieux les plus arides de la planète ? Eh bien visiblement nous. Nous finissions par passer devant le panneau de l’entrée du Death Valley : ça y est, nous y sommes et il fait déjà 40°C.

J’imaginais cet endroit comme une succession d’espaces vides et sans intérêt, juste le vent, le sable et quelques rochers. Je pensais même que ce serait carrément ennuyeux et qu’on y passerait juste parce que c’était sur le chemin en direction de Las Vegas. J’ai été très surpris car c’est tout sauf le cas. Death Valley est loin d’être plat et vaut carrément le coup d’œil. On monte, on descend, on aperçoit des crevasses impressionnantes tout en roulant sur une route en excellent état.

Par contre, le mythe des longues routes en ligne droite est bien réel. Il y a énormément d’endroits pour faire de belles photos et il n’est pas rare de croiser des personnes qui posent en plein milieu de la chaussée sous un soleil de plomb. Nous même, nous l’avons fait. C’est assez drôle parce que pendant quelques minutes, tu as vraiment l’impression que ce petit tronçon de bitume t’appartient quand tu y fais toutes les photos qui te passent par la tête.

Il y a assez peu de spots indiqués dans la première partie de la vallée. On peut s’arrêter très facilement en bord de route (pas de parking aménagé dans le désert sauf quelques exceptions). Il ne faut pas oublier, par contre, d’avoir des réserves d’eau et suffisamment d’essence car les stations services sont rares et chères.

Il faut aussi veiller à ne pas surchauffer la voiture en forçant trop sur la clim. Étrangement, je m’attendais à une chaleur plus étouffante, plus insoutenable. L’air et le vent sont chauds mais pas autant que je l’aurais imaginé. Au plus chaud, le thermomètre de la voiture a indiqué 120°F, soit environ 48°C. Par contre, ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi. Il ne faut pas s’éloigner de la voiture sans eau. J’ai lu qu’on pouvait être déshydraté sous ce soleil de plomb en une quinzaine de minutes.

route Death Valley

Plus nous nous enfonçons dans le désert et plus nous nous sentons loin de tout. Rapidement, nos téléphones portables ne captent plus aucun réseau et les radios deviennent rares. Pour la petite anecdote, pendant une quinzaine de kilomètres, nous n’avions accès qu’à une seule station de radio qui passait en boucle la mélodie d’une flûte indienne sur une seule note de musique. Le truc complètement étrange, limite mystique. Ambiance garantie dans la voiture, grand moment de solitude et aussi un sacré fou rire.

Où dormir à Death Valley ? Notre hôtel de Stovepippe Wells Village

Nous finissons par arriver devant Stovepippe Wells Village. Il s’agit d’un motel mais qui est accompagné d’un restaurant, d’un bar, d’un magasin et d’une station service. Oh joie ! On se croirait dans un saloon, au temps des cow-boys. Nous récupérons notre bip à la réception et partons nous abriter dans la chambre 61.

stovepipe wells village

Déjà, au moment d’ouvrir la porte, un lézard s’en échappe. Bizarre… Nous entrons et branchons immédiatement la clim qui fait un bien fou mais aussi un boucan incroyable. Il faut dire que nous n’avions pas trop forcé sur celle de la voiture. Hors de question de se retrouver en panne dans le désert parce que la voiture avait un coup de chaud.

Mon conseil : la pompe à essence de Stovepippe Wells Village est la moins chère de Death Valley alors n’hésitez pas à faire le plein avant de repartir à l’aventure.

Après avoir déchargé nos valises, nous remarquons quelques petites taches sur les murs. Des taches qui bougent… Oui, nous n’étions pas seuls dans cette chambre. En effet, Death Valley abrite une variété d’insectes protégés qui s’infiltrent dans les chambres, des insectes semblables à des gendarmes. Du coup, le personnel du motel n’a pas le droit de les éliminer. Il y en avait une bonne vingtaine rien que sur notre fenêtre. Et même si ces bestioles étaient inoffensives, difficile d’envisager de partager notre chambre avec elles…

Bon, je vais balancer : c’est ma chère et tendre Mademoiselle L. qui ne l’envisageait pas du tout en fait et qui a littéralement fait une petite crise d’angoisse. Elle était même sur le point de dormir dans la voiture quand elle s’est rendu compte qu’elle allait juste mourir de chaud. Entre mourir de chaud et cohabiter avec les insectes, elle a quand même hésité. Maintenant, on en rigole, mais j’ai dû en tuer une bonne cinquantaine en quelques heures (pas bien je sais :s). Après en avoir exterminé une bonne partie, nous nous sommes couchés tant bien que mal et je crois bien qu’eux aussi car ils ont arrêté de bouger.

Pour le reste, le confort est sommaire mais on ne fait pas de miracles au milieu du désert. Les hôtels restent chers car rares dans le secteur. Si cela peut vous rassurer, sachez que ces insectes ne sont pas présents à l’année dans l’hôtel. Nous avons même été surpris de voir que presque personne n’en parle sur internet. Avons-nous été un peu trop malchanceux ? Finalement, on le regrettait l’hôtel de Mammoth Lakes :'(

Micaël Ribeiro
Micaël Ribeiro
Créateur et rédacteur du blog Mika's Happy Journey, je voyage depuis plus de 10 ans dans toute l'Europe et aux États-Unis et je partage ici mes expériences, mes adresses préférées et mes conseils.

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